Depuis le début de l’épidémie de coronavirus qui a contaminé plus de 80 000 personnes et fait plus de 4 000 morts, la Chine promeut sa médecine traditionnelle pour soigner ses patients, au grand dam des protecteurs de la faune.
D’après les autorités chinoises, 85% des personnes atteintes du Covid-19 ont reçu des traitements issus de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) en complément d’un suivi moderne. Dans la province du Hubei, foyer de l’épidémie, c’est même 91,91% des personnes contaminées qui ont été soignées en partie par la MTC, une technique apparue en Chine trois cents ans avant J.-C. et qui perdure encore dans le quotidien de la population.
Fin mars, un mois après avoir banni le commerce d’animaux sauvages destinés à la consommation, la Commission nationale de la santé dressait une liste de médicaments recommandés pour soigner les cas contaminés. Parmi cette liste, un traitement a entraîné les critiques des protecteurs des animaux sauvages, le Tang Re Qing, une injection contenant de la bile d’ours, utilisée dans la médecine chinoise pour traiter les bronchites et les infections des voies respiratoires. La bile est extraite depuis la vésicule biliaire de l’ours à l’aide d’un cathéter ou d’une seringue, une opération invasive et douloureuse pour l’animal. La loi chinoise stipule que seule la bile d’ours en captivité peut être prélevée. L’ONG Animals Asia estime à 20 000 le nombre d’ours élevés dans des cages sur le continent asiatique dans des conditions déplorables.
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