segunda-feira, 5 de dezembro de 2016

Do nosso medo e de nosso afeto... pelos gatos...


Le 15 janvier 2009, le commandant Chesley Sullenberger – héros du film de Clint Eastwood, Sully (sorti le 30 novembre en France)– accomplit le « miracle sur l’Hudson » : après avoir heurté un vol d’oiseaux, il pose son appareil et ses 155 passagers sur le fleuve, face à Manhattan. C’est l’un des trois amerrissages connus d’avions de ligne qui n’ont fait aucune victime. À l’écran, le commandant de bord incarné par Tom Hanks fait preuve d’un exemplaire sang-froid devant cette situation de l’extrême.

Certes, il ne nous est pas donné chaque jour de poser un appareil en détresse ! Toutefois, notre quotidien est ponctué de situations dangereuses, propices à la panique et ouvrant les vannes à toutes les peurs. « Face au danger, la peur est le premier réflexe chez les personnes saines. Les réflexes de la peur sont fournis dans le kit de survie que l’on nous offre à la naissance. Quelqu’un qui n’a pas peur, cela m’effraie », avoue spontanément Hervé Magnin, psychothérapeute comportementaliste, auteur notamment de Surmonter ses peurs (éd. Jouvence, 2008). Quatre de ses conseils pour mieux vivre ses peurs et tenter de conserver son sang-froid en toute situation :

Apprendre à apprivoiser la peur

Même lorsqu’elle vient à nous paralyser, la peur est nécessaire. « Ce qui est admirable et qui me semble héroïque, c’est d’avoir peur et de gérer cette peur de manière intelligente et courageuse », considère Hervé Magnin. Dans certaines situations, « on peut avoir intérêt à opter pour l’évitement. Mais cela peut aussi être un très mauvais choix : avoir peur de dire “je t’aime”, c’est peut-être passer à côté d’une belle histoire d’amour ». Qu’on se le dise !
« On a tous le trouillomètre plus ou moins mal réglé », explique le psychothérapeute. D’un côté, les froussards, de l’autre les casse-cou qui prennent des risques souvent inconsidérés. Pour trouver un juste milieu, il faut avoir préalablement apprivoisé un certain nombre de ses craintes ainsi que le processus de la peur (et son lot de symptômes déstabilisants). « Le problème, c’est qu’on a peur de la peur. Devenir ami(e) avec elle, l’étudier, la considérer, l’accueillir en soi lorsqu’elle se manifeste me semble être l’un des plus sages apprentissages à faire dans nos vies », souligne Hervé Magnin.
Expérimenter la trouille et le manifester présente de nombreux intérêts, ne serait-ce que pour faire tomber un tabou. « Dans nos sociétés, il faut cacher sa peur. Du coup, on se retrouve non seulement seul face à elle, mais aussi coupable de l’éprouver. Il faut sortir de ce processus et faire son coming out ! »

Se confronter à ce qui effraie

Quand on n’a pas l’habitude d’éprouver le frisson, qu’on n’arrive pas à retrouver son sang-froid, le jugement en est altéré. Bonne nouvelle, ce n’est pas une fatalité. Plus on se confronte à un grand nombre de frayeurs, plus on apprend.« Se mettre dans des situations d’insécurité, voire d’adversité, s’exposer à des situations nouvelles, complexes, et plus ou moins dangereuses, permet de repousser ses limites et de faire face, à terme, à une situation inattendue dans un état émotionnel qui n’est pas paralysant », explique Hervé Magnin.

Ne pas en priver les enfants 

La vie se charge habituellement de nous confronter à la trouille, et ce dès l’enfance. « L’une des phrases que ne devrait jamais prononcer un parent à son enfant est  “N’aie pas peur !”, car c’est une invitation à ne pas accueillir la peur, une injonction qui signifie à l’enfant qu’il n’a pas le droit d’avoir cette émotion-là ! » Pour le psychothérapeute, il importe que l’enfant l’expérimente, en parle et la partage avec ses proches afin de comprendre comment se comporter face à telle ou telle situation. Il importe aussi de découvrir ce qu’il se passe sur le plan symptomatique : lorsque la peur survient, le rythme cardiaque et la respiration s’accélère, l’agitation gagne… « Repérer ces symptômes, c’est aussi apprendre à les dédramatiser et à les faire disparaître. » 

En parler pour exorciser

Une fois la peur éprouvée, rencontrée et reconnue, il est temps d’apprendre à la surmonter« Quand on parle de sa peur avec quelqu’un, lorsque ce dernier ne l’éprouve pas, lui va avoir le recul nécessaire, mentalement, intellectuellement, philosophiquement pour pouvoir, par un jeu de miroirs, nous renvoyer les incohérences cognitives de notre peur. Il nous aide à prendre la distance nécessaire et nous permet de sortir des pensées linéaires et souvent simplistes qu’on a quand on a peur », avance Hervé Magnin. Un travail sur soi, et avec soi, et un prolongement avec l’autre pour gagner en sang-froid.
« On est des êtres d’émotions : soit on est dans le refoulement – et là, rien ne va plus – soit on accepte ses émotions et on est envahi par elles – et là, ça ne va pas non plus, observe-t-il. Ou alors on accueille ses émotions, on vit avec elles et on en prend le contrôle, même relatif. C’est comme cela qu’on va trouver le sang-froid, et le conforter. Il nous appartient de nous appartenir. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/12/01/meme-pas-peur-mode-d-emploi_5041331_4497916.html#F4Azb4oGPHv4pebw.99

2 comentários:

  1. Cientistas descobrem novo sintoma da toxoplasmose: fetiche sexual
    A doença, tradicionalmente ligada aos gatos, pode aumentar interesse por práticas sadomasoquistas e até zoofilia.
    • http://super.abril.com.br/ciencia/cientistas-descobrem-novo-sintoma-da-toxoplasmose-fetiche-sexual/
    • http://www.independent.co.uk/life-style/love-sex/bondage-cat-reason-sadomachism-sex-toxoplasma-brain-parasite-a7447681.html

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  2. gostei muito da reportagem; o medo é um tema que tenho especial interesse e gostei do posicionamento do psicoterapeuta. Mas quero falar mesmo da ilustração maravilhosa: tenho cachorros, mas também amo gatos! Motivos dos mais nobres me fazem gostar deles. Aqui gostaria de dizer que amei mesmo foi a adoção desse gato como foto do perfil, demais!

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